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La psychothérapie assistée par le cheval

La thérapie assistée par l’animal bénéficie aux enfants et aux adultes souffrant de difficultés émotionnels, d’une mauvaise estime de soi, de timidité excessive, de mutisme sélectif, de troubles de l'attention et hyperactivité, de phobie (sociale, scolaire, du cheval), de stress post-traumatique.

Les termes de médiation animale, zoothérapie, thérapie assistée par l’animal, équithérapie, etc, sont des appellations qui recouvrent de nombreuses approches, pratiques, objectifs et s’adressent à différents publics. Aussi peut-on être facilement dérouté.

Je vais décrire ici en quelques mots mon approche de la psychothérapie s’appuyant sur l’animal telle que je l’appréhende personnellement et en tant que psychologue.

L’animal est l’agent transitionnel entre le patient et moi. Il vient créer un espace triangulaire dans lequel se déroule la thérapie.

D’une manière générale, la rencontre avec l’animal, avec cet « étranger » tellement différent de nous, avec « l’étrange », nous sort de notre monde humain et de notre mode habituel de communication. Cette relation réveille nos sens, amène à notre conscience des sensations nouvelles et provoque des émotions souvent fortes et belles. Ceci dit, cette rencontre révèle aussi des nœuds émotionnels et des peurs dont on n’a pas conscience, qui sont réprimées. L’accompagnement thérapeutique aide également les personnes à travailler sur leurs forces et faiblesses.


Je parlerai ici de ma pratique actuelle avec le cheval ou le poney appelée médiation équine.

Les chevaux fascinent l’homme depuis toujours, font vibrer son imaginaire. Etant des animaux de proie, les chevaux sont très attentifs à leur environnement et sensibles aux émotions des autres. Ils ne jugent pas et communiquent de manière vraie, directe. Ce sont des animaux sociaux, qui se sentent bien en groupe et en présence d’un leader.

C’est sur ces caractéristiques et sur la personnalité propre à chaque cheval que va s’appuyer le thérapeute.

La rencontre entre la personne et l’animal ouvre un espace thérapeutique dans lequel les projections du patient sont confrontées au réel. La personne prend le temps de ressentir ses émotions, de trouver en elle les ressources pour communiquer d’une nouvelle manière et pour être plus réceptive à l’autre. Elle prend conscience de ses schémas relationnels (sa façon de se comporter avec les autres) et développe sa capacité à se recentrer, à se calmer, à se retrouver.


Le travail thérapeutique avec l’animal est très bénéfique aux enfants. Leur désir d’aller au devant des animaux est souvent si fort qu’ils en viennent à dépasser leurs appréhensions et leurs peurs. Ils développent des qualités et des savoirs-être tels que la patience, le sens de l’observation, l’écoute et la maîtrise de soi. Ces compétences leur serviront toute leur vie, notamment dans leurs relations sociales.

Dans le même temps, la découverte des besoins vitaux des animaux en termes d’habitat, de soins, de liens sociaux et d’environnement les amène à s'interroger sur leurs propres besoins mais aussi à respecter les besoins des autres.

Les relations établies avec les animaux sont uniques et authentiques car les animaux ressentent et réagissent sans jugement à nos émotions et à nos comportements. Il n’y a pas de place pour le paraître («pare-être», éviter d’être soi-même). Les enfants se sentent donc libres d’être eux-même, ils n’ont pas peur d’être jugés et ne ressentent pas le besoin de faire semblant. Ils se savent acceptés et aimés tels qu’ils sont, pour qui ils sont, ce qui est un facteur de résilience très puissant.

Ces moments avec les animaux sont aussi pour les enfants des opportunités d’exprimer ouvertement leurs émotions et leur vulnérabilité, de développer de l’empathie, de se découvrir des passions, d’affirmer leurs valeurs et leur personnalité.

Pendant ces séances, le thérapeute est le garant du bien-être du patient mais également de celui de l’animal. Comme le dit Norin Chan, « les animaux sont de vrais éponges émotionnelles. Tous ne sont pas capables de "bien" faire cela. Etre en contact avec des êtres humains - même des enfants - surtout en souffrance, c'est comme si vous leur balanciez tout ce mal être en pleine figure, sauf qu'ils ne l'expriment pas forcément. Cet aspect est trop souvent oublié. Tout simplement parce que sous prétexte de "bien faire" pour l'humain, on en oublie - paradoxalement - l'animal. »

Vivre des relations positives avec les animaux aide à développer une bonne estime de soi, son empathie pour les autres, à apprécier le monde et la nature, à se sentir plus apaisé et heureux.


Pour plus de renseignement, me contacter.

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